Face aux critiques croissantes sur l’acquisition de véhicules pour les députés, le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, est monté au créneau pour défendre la régularité et la transparence de la procédure, ce lundi, lors d’une interview sur les antennes de la RTS.
« Il n’y a rien à cacher », a-t-il déclaré, affirmant que la Direction centrale des marchés publics (DCMP) a supervisé l’ensemble du processus, du plan de passation à la réception finale. Il a assuré que toutes les étapes ont été validées, sans irrégularité ni surfacturation.
S’inscrivant dans la logique de « rupture » qu’il revendique depuis son élection à la tête de l’hémicycle, El Malick Ndiaye a martelé :
« Des pratiques illégales à l’Assemblée nationale, c’est fini. »
Selon lui, l’acquisition directe de véhicules neufs est une solution plus cohérente que l’ancienne méthode. Lors de la précédente législature, les députés avaient acquis des véhicules d’occasion, aujourd’hui hors d’usage, ce qui nuisait, selon lui, à leur efficacité sur le terrain.
« L’obligation de résultat passe d’abord par une obligation de moyens. La plénière, c’est la partie visible de l’iceberg. Le travail parlementaire est permanent », a-t-il justifié.
El Malick Ndiaye a aussi précisé que l’allocation mensuelle de 900 000 F CFA pour les déplacements, additionnée au carburant, ne suffisait plus à couvrir les besoins des parlementaires. L’achat groupé de véhicules permettrait, selon lui, une meilleure rationalisation des ressources et un soutien plus efficace à l’action législative.
Il a enfin appelé à la patience et à la sérénité :
« Ceux qui spéculent doivent attendre. Tout sera rendu public à la fin de la procédure. »
Le président du Parlement entend ainsi rassurer l’opinion sur la bonne gouvernance et la moralisation de la gestion parlementaire, dans un contexte de fortes attentes citoyennes en matière de transparence.