L’affaire de blanchiment de capitaux impliquant Farba Ngom, député-maire des Agnam, continue de faire parler. Hier, lors de sa première convocation devant le Parquet financier, l’audience a été brève, mais riche en révélations. Farba Ngom, entouré de ses 12 avocats, a découvert qu’il était visé non pas par une, mais par deux procédures distinctes. Une information qui a visiblement pris sa défense de court.
Le juge Idrissa Diarra a remis aux avocats deux dossiers volumineux, contenant des centaines de pages. Face à cette masse d’informations, la défense a demandé un délai pour examiner les documents et préparer une défense solide. « Nous ne pouvons pas défendre notre client sans connaître les détails de ce dossier. Farba lui-même n’a jamais été informé des charges précises retenues contre lui », ont expliqué les avocats, insistant sur le respect des droits de la défense.
Les accusations portées contre Farba Ngom sont graves : blanchiment de capitaux, complicité d’escroquerie sur des deniers publics, et association de malfaiteurs. Pourtant, selon des sources proches de la défense, les montants réellement imputés à Farba Ngom seraient bien inférieurs aux 125 milliards de FCFA évoqués. « Les spéculations vont bon train dans cette affaire. Farba n’a jamais touché un centime du Trésor public. Les accusations sont exagérées et ne reposent sur aucune preuve tangible », affirme un proche du député-maire.
L’affaire, qui suscite un vif intérêt, pourrait connaître de nouveaux rebondissements dans les prochaines semaines. En attendant, Farba Ngom et ses avocats se préparent à livrer une bataille juridique acharnée pour défendre son innocence.