Inculpé pour abus de biens sociaux à hauteur de 8 milliards de FCFA, dans l’affaire liée à la centrale électrique West African Energy (WAE), l’ancien ministre sénégalais Samuel Sarr a bénéficié ce 28 mai d’une libération provisoire, décidée par le juge du 2e cabinet du tribunal de grande instance de Dakar.
Cette décision judiciaire, conditionnée par le port d’un bracelet électronique, fait suite à une requête introduite le 23 mai 2025 par ses avocats, Mes Cheikh Amadou Ndiaye, Baboucar Cissé et Amadou Dionewar Soumaré. Les conseils de M. Sarr ont mis en avant une expertise médicale qui a conclu à l’incompatibilité de son état de santé avec une détention en milieu carcéral.
Une libération sous haute surveillance
Placé en détention préventive à la suite d’une plainte de ses associés — notamment Moustapha Ndiaye, dans le cadre du projet énergétique de WAE — Samuel Sarr reste néanmoins soumis à un contrôle judiciaire strict, bien que libéré. Il pourra ainsi passer la fête de la Tabaski en famille, un soulagement personnel dans un contexte judiciaire toujours tendu.
Une affaire aux multiples ramifications
Le dossier WAE continue de susciter l’attention de l’opinion publique et des milieux d’affaires, compte tenu des enjeux financiers et énergétiques qu’il représente. La mise en cause de Samuel Sarr, figure politique de premier plan et ancien ministre de l’Énergie, a conféré une forte résonance à cette affaire, désormais au cœur des débats sur la gouvernance des projets énergétiques stratégiques au Sénégal.
La procédure judiciaire se poursuit, et la libération conditionnelle ne signifie en rien l’abandon des poursuites, ont rappelé des sources proches du dossier.