La tension était palpable lors de la victoire étriquée de l’ASC Ville de Dakar face à Petro de Luanda (65-64), en marge de la troisième journée de la Conférence Sahara de la Basketball Africa League (BAL). Un différend en plein match entre le pivot sud-soudanais Ater James Majok et son entraîneur a brièvement jeté une ombre sur la belle performance collective.
Tout est parti d’un temps mort pris en fin de deuxième quart-temps, une décision stratégique qui n’a pas plu à Majok. Le joueur a alors exprimé son mécontentement de manière visible. En conférence de presse, l’entraîneur est revenu sur cet épisode :
« Comme tout le monde a pu le constater, il y a eu un malentendu entre Majok et moi. C’est un bon gars, mais parfois il faut apprendre à le connaître. Les joueurs viennent d’horizons différents, avec des cultures de basket distinctes. Ce temps mort était tactique : il restait dix secondes, et je voulais stopper leurs meneurs rapides. »
Malgré cet accrochage, l’entraîneur a salué l’esprit de dépassement de Majok, qui a su transformer cette tension en énergie positive dès la reprise :
« Après discussion dans les vestiaires, il a compris ma décision. Il a fait l’un de ses meilleurs matchs aujourd’hui. Il faut s’attendre à d’autres réactions de ce type, mais cela ne nous empêchera pas d’avancer. »
De son côté, Majok a fait preuve de lucidité et de solidarité :
« Ici, on met nos égos de côté pour le collectif. Après la défaite contre Kriol Star, on a travaillé pour nous améliorer. C’est grâce au coach qu’on a bien joué ce soir. »
Une preuve que, même sous tension, l’unité d’un groupe bien encadré peut faire la différence sur le terrain.