Le Conseil des ministres du mercredi 18 juin 2025 a été marqué par une vigoureuse sortie du Premier ministre Ousmane Sonko, qui a dénoncé de graves dysfonctionnements dans la gestion des structures publiques. Dans un discours sans détour, le chef du gouvernement a pointé du doigt des manquements jugés « récurrents » et « contraires aux principes de transparence et de bonne gouvernance », compromettant ainsi la qualité des services publics.
Dès l’ouverture de la séance, le Premier ministre a rappelé à ses ministres l’importance des missions fondamentales de l’État : « garantir des services publics de qualité, exécuter des missions d’intérêt général, favoriser la création d’emplois et assurer une régulation efficace dans les secteurs prioritaires ».
S’appuyant sur des constats précis, Ousmane Sonko a égrené une série d’irrégularités : absence de pré-conseils sur les dossiers stratégiques, défaut de comptes rendus réguliers, archivage défaillant, non-respect des durées de mandats des administrateurs, et choix de représentants inadaptés au sein des organes de décision.
Face à cette situation, le Premier ministre a ordonné la régularisation urgente de la composition des organes délibérants, dans un contexte où le Sénégal amorce d’importantes réformes institutionnelles. Il a exigé que les nominations soient désormais faites en stricte conformité avec le décret n°2025-670 du 29 avril 2025, qui encadre le fonctionnement du secteur parapublic.
Ce rappel à l’ordre s’inscrit dans une dynamique de refondation de l’action publique prônée par le nouveau régime, soucieux d’instaurer une culture de rigueur et de redevabilité dans la gestion de l’État.