En prélude au dialogue national annoncé par le président de la République Bassirou Diomaye Faye pour le 28 mai prochain, le facilitateur désigné, Cheikh Guèye, poursuit sa tournée auprès des autorités religieuses du pays. Lundi soir, il a été reçu à Darou Miname par le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, pour lui exposer les enjeux de cette importante rencontre nationale.
Cette visite à Touba s’inscrit dans une série de consultations entamées par Cheikh Guèye avec les différentes familles religieuses du Sénégal. Avant Touba, il s’est rendu à Tivaouane, Ndiassane, Thiès, Thiénaba, et a récemment rencontré Cheikh Mahi Niass de Kaolack. L’objectif affiché : présenter les fondements du dialogue national et recueillir les bénédictions et les orientations spirituelles des guides religieux.
« J’étais aujourd’hui ici à Touba, dans le cadre d’une visite que je consacre, en tant que facilitateur général, aux khalifes généraux du pays », a déclaré Cheikh Guèye à l’issue de son audience avec Serigne Mountakha. Selon lui, il était essentiel d’informer le khalife mouride de sa mission, compte tenu de sa stature de guide spirituel et de son rôle reconnu dans la préservation de la paix sociale au Sénégal.
« Serigne Mountakha est un modèle pour tous les Sénégalais. Il bénéficie d’une légitimité religieuse et sociale incontestable, et il incarne les valeurs de paix et de réconciliation. Il était donc naturel que je vienne lui soumettre les objectifs du dialogue national », a-t-il expliqué.
Cheikh Guèye a rappelé que cette initiative du président de la République vise à instaurer un cadre politique plus apaisé, basé sur des règles démocratiques claires. « Ce dialogue est un moment clé pour refonder notre démocratie. Il s’agit de bâtir des institutions de régulation fortes, de garantir des élections crédibles, d’assainir et de rationaliser les partis politiques, de rendre le financement politique plus transparent, et d’ouvrir la voie à un avenir démocratique prometteur », a-t-il déclaré.
À quelques jours du lancement officiel du dialogue national, la démarche du facilitateur témoigne de la volonté d’inscrire ces assises dans une dynamique inclusive et consensuelle, en s’appuyant sur les voix les plus respectées de la société sénégalaise.