Khalifa Ababacar Sall, ancien maire de Dakar et coordonnateur du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR), a officiellement réagi à l’invitation au dialogue national lancée par le ministère de l’Intérieur. Dans un communiqué diffusé ce mardi 20 mai 2025, le leader politique a accusé réception de la lettre ministérielle, tout en posant des conditions fermes pour une participation effective de son camp.
Sans rejeter l’initiative, Khalifa Sall a souligné la nécessité d’une méthode rigoureuse et crédible dans la conduite de ce processus. « Nous vous invitons à saisir directement les différentes entités politiques », écrit-il, estimant qu’un dialogue véritablement inclusif ne peut se faire par le biais d’une approche globale ou impersonnelle. Le FDR plaide ainsi pour des consultations individualisées, impliquant chaque formation politique de manière directe et respectueuse.
Cette sortie s’inscrit dans un contexte où plusieurs figures de l’opposition expriment des réserves sur la sincérité des concertations engagées par le pouvoir en place. Pour Khalifa Sall, la restauration de la confiance entre les acteurs politiques et les institutions passe impérativement par un processus élargi, équitable et transparent.
En appelant l’État à « assumer pleinement ses responsabilités », le leader du FDR rappelle que l’adhésion à un dialogue ne peut être obtenue que si les conditions de transparence et de représentativité sont réunies. Une position qui rejoint celle d’autres membres de l’opposition, qui redoutent que ce dialogue ne soit qu’un simulacre sans effet réel sur le paysage démocratique sénégalais.
Ce nouvel appel à la rigueur démocratique résonne comme un avertissement à l’endroit des autorités : sans volonté politique affirmée, le dialogue national risque de se heurter à la méfiance persistante des opposants.