Alors que le dialogue national sur le système politique divise la classe politique sénégalaise, le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) a tranché en faveur de la participation. Une décision stratégique dans un climat marqué par les boycotts et les crispations post-électorales.
C’est par la voix de son porte-parole, Bachir Diawara, que le PDS a officialisé sa présence à la Journée nationale du dialogue, prévue ce 28 mai 2025. Intervenant sur la chaîne MTV Prod, M. Diawara a précisé que cette décision fait suite à de larges concertations internes au sein du parti fondé par l’ancien président Abdoulaye Wade.
« Après de larges concertations au sein de ses différentes instances, le PDS a décidé de prendre part au dialogue national du 28 mai », a-t-il annoncé.
La rencontre, convoquée par le président Bassirou Diomaye Faye, portera essentiellement sur le système politique sénégalais. Il s’agira d’un débat crucial sur la forme de l’État, la réforme des institutions, le régime politique et la séparation des pouvoirs — dans un contexte de transition démocratique post-alternance.
Toutefois, si des partis comme Réew mi, Bunt Bi, et And Ci Kooluté Nguir Sénégal (AKS) ont également confirmé leur participation, d’autres formations majeures ont opté pour le boycott. C’est notamment le cas de l’Alliance Pour la République (APR) de Macky Sall, de Les Serviteurs de Pape Djibril Fall et de la République des Valeurs de Thierno Alassane Sall, qui dénoncent des conditions non consensuelles ou un manque de garanties sur la neutralité du processus.
En choisissant la voie du dialogue, le PDS joue la carte de l’influence institutionnelle au moment où les contours du nouveau système politique sénégalais se dessinent. Reste à savoir si cette dynamique inclusive sera suffisante pour poser les fondements d’un consensus durable, dans un paysage politique encore sous tension.