Dr Daouda Ngom exige justice pour les victimes des crises de 2021-2024

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Daouda Ngom, par ailleurs cadre du parti Pastef, s’est prononcé sur l’ouverture d’enquêtes judiciaires relatives aux violences politiques survenues entre 2021 et 2024 au Sénégal.

Invité de l’émission En vérité sur RSI, le ministre a salué cette initiative qu’il considère comme un tournant nécessaire pour restaurer la crédibilité de la justice sénégalaise.

« La justice est le socle de toute République. Elle doit retrouver sa dignité et son indépendance », a-t-il déclaré.

Revenant sur les crises politiques récurrentes, Dr Ngom a établi un parallèle entre les événements récents et ceux de juin 2011, marqués selon lui par l’impunité et l’absence de poursuites judiciaires.

« Peut-être que la gravité de la dernière crise tient au nombre de morts , plus de 80 , mais ce pays a déjà connu des tragédies similaires restées sans suite. Aucune enquête, aucune justice. Les familles sont restées dans la douleur », a-t-il regretté.

Le ministre a ainsi appelé à rompre avec le cycle de la violence et de l’impunité, exhortant l’appareil judiciaire à mener ses investigations jusqu’au bout, sans pressions ni interférences politiques.

Se voulant clair sur la position de Pastef, Dr Ngom a réfuté toute implication de son parti dans les crimes commis durant ces événements :

« Un peuple qui manifeste sa colère ne commet pas un crime. Le véritable crime, ce sont les tortures, les assassinats et les violations couvertes par certains individus. »

Il a en outre dénoncé le laxisme qui permet à certains responsables présumés de continuer à jouir d’une liberté totale.

« Ne pas les sanctionner, c’est être complice », a-t-il martelé avec fermeté.

Concernant la loi d’amnistie, souvent évoquée pour clore le chapitre des violences politiques, Dr Ngom a tenu à préciser :

« Une amnistie ne peut pas couvrir un crime. Il y a eu des actes inhumains, des tortures. Qu’on soit du pouvoir ou de l’opposition, nous avons le devoir d’assurer que justice soit rendue. »

Pour le ministre, la réconciliation nationale passe par la vérité et la justice, non par l’oubli.

« La paix ne se décrète pas, elle se construit sur la mémoire et la vérité. La meilleure manière d’honorer les victimes, c’est de leur rendre justice. »

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