L’affaire tragique du malade mental décédé suite à une intervention tardive des Sapeurs-pompiers à Niary Tally a secoué la conscience collective du peuple sénégalais. Ce drame, qui a coûté la vie à un homme déjà vulnérable, soulève une question inquiétante : pourquoi les malades mentaux errants, en détresse, semblent-ils être laissés pour compte, sans assistance immédiate ?
Les circonstances de cette tragédie soulignent un grave manquement dans la gestion des urgences sanitaires au Sénégal.
Il est incompréhensible que, dans un pays moderne, une telle situation puisse encore se produire. Où est le Ministre de la Santé et de l’Action Sociale pour répondre à cette situation alarmante ?
Cette tragédie devrait inciter les autorités sanitaires à réagir, pour éviter que d’autres vies soient perdues. Il est temps de se pencher sérieusement sur le sort des malades mentaux errants et de trouver des solutions durables à ce problème criant.
Le système de santé sénégalais, en particulier en ce qui concerne la prise en charge des malades mentaux, présente des lacunes énormes. La souffrance de cette frange de la population est ignorée et leur vulnérabilité est exacerbée par un manque d’infrastructures adaptées. Pire encore, aucune mesure concrète n’a encore été prise pour remédier à cette situation.
Dans ce contexte, l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM), à travers son Centre Ansoumana DIONE de Kaolack, tente de pallier cette carence en offrant une prise en charge gratuite à des centaines de malades.
Depuis janvier 2024, plus d’une centaine de bénéficiaires ont pu retrouver leurs familles grâce à cette initiative. Cependant, face à l’indifférence des autorités sanitaires, ces efforts restent insuffisants. Il est grand temps que l’État soutienne les initiatives privées et mette en place une véritable politique de prise en charge des malades mentaux errants, avant qu’il ne soit trop tard.