La mer, autrefois synonyme de joie et de fraîcheur dans les quartiers côtiers de Rufisque, s’est muée ces derniers jours en tombeau silencieux. En l’espace d’une semaine, deux jeunes hommes ont perdu la vie dans les eaux de l’océan Atlantique, plongeant leurs familles et leurs communautés dans le deuil.
Deux noyades, deux drames, une même douleur
Jeudi matin, Ndiagne Samb, espoir du football local et membre actif d’une des ASC phares des Navétanes, s’est noyé au large de Diokoul, quartier populaire bordant l’Atlantique. Le jeune athlète venait de finir une séance de décrassage lorsqu’il a décidé de piquer une tête, sans se douter du danger. La mer, traîtresse et houleuse dans cette zone, ne lui a laissé aucune chance.
Les sapeurs-pompiers de la 14e Compagnie d’incendie et de secours, alertés rapidement, ont déployé des moyens importants pour retrouver le corps. Mais au crépuscule, les recherches étaient toujours vaines, plongeant les proches du défunt dans l’attente insoutenable.
Quelques jours plus tôt, un autre jeune homme, conducteur de moto Jakarta, avait été emporté par les flots à Mbao, alors qu’il se baignait avec des amis sur la plage de Sipres. Son corps, cette fois, a été retrouvé puis acheminé à l’hôpital.
Une tragédie récurrente malgré la vigilance citoyenne
Ces drames viennent alourdir un bilan déjà dramatique, dans une région où les noyades ne sont malheureusement pas rares. Pourtant, la société civile se mobilise. Le 25 juillet dernier, lors de la Journée des noyades, un mouvement citoyen a été reçu par le préfet pour relancer l’alerte et interpeller les autorités sur leur inertie.
« Malgré les moyens colossaux que nous déployons pour stopper le phénomène, les collectivités territoriales ne suivent pas », déplore un membre du mouvement. « Il faut qu’elles respectent les engagements pris à l’issue de l’élaboration du plan de sauvetage établi de concert avec les ministères concernés. »
Ce plan, porté par le ministère de l’Intérieur, prévoit notamment l’installation de dispositifs de surveillance, des campagnes d’éducation aux risques côtiers, ainsi que la dotation de matériel de sauvetage aux zones sensibles.
Rufisque en quête de protection côtière
Entre les vagues et le vide laissé par ces jeunes vies arrachées, c’est le manque de coordination entre acteurs étatiques et citoyens qui est pointé du doigt. Car si les jeunes meurent, ce n’est pas faute d’avoir alerté. Ce n’est pas faute de vouloir agir. C’est peut-être faute d’avoir été entendus.
Un jeune joueur talentueux et très correct et courtois qui a porté les couleurs de kumbalamb.
Par cette occasion nous ,FC KUMBALAMB prions pour le repos éternel de son âme et présentons nos sincères condoléances à la famille