Face aux 194 États membres réunis à Genève pour la 77e Assemblée mondiale de la santé, le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a délivré, ce lundi 20 mai 2025, un message vidéo fort, marqué par un plaidoyer en faveur de la couverture sanitaire universelle, la souveraineté pharmaceutique africaine et un soutien accru à l’OMS.
Debout, vêtu de blanc, les drapeaux du Sénégal et de l’Union africaine à ses côtés, le Chef de l’État a souligné que « l’urgence sanitaire est permanente », en référence aux leçons tirées de la pandémie de Covid-19 et d’autres menaces sanitaires globales. Il a ainsi appelé à dépasser les égoïsmes nationaux, plaidant pour un multilatéralisme solidaire et équitable, condition essentielle à une réponse sanitaire globale et inclusive.
Le thème de cette édition, « Un monde uni pour la santé », résonne particulièrement avec les ambitions du Sénégal, que le président Faye a rappelées : des réformes sanitaires ambitieuses, une autorité pharmaceutique au niveau de maturité 3, une équipe médicale d’urgence de type 2 certifiée par l’OMS, et une politique active de production locale de médicaments. Autant de jalons vers une souveraineté sanitaire effective, portée par des partenariats solides avec l’OMS et les partenaires techniques et financiers.
Sur le plan international, le président Faye s’est opposé aux récentes coupes budgétaires américaines affectant l’Organisation mondiale de la santé, qu’il juge préoccupantes. « La santé est un bien public mondial », a-t-il déclaré, appelant à un financement durable de l’OMS pour garantir son efficacité et sa stabilité, au service des pays du Sud comme du Nord.
Le Chef de l’État a par ailleurs insisté sur la nécessité de moderniser les systèmes de santé africains à travers la digitalisation, la télémédecine, et l’usage accru de l’intelligence artificielle, tout en affirmant sa volonté de faire de la santé un droit effectif et non une simple aspiration.
Représenté à Genève par le ministre de la Santé, Ibrahima Sy, le Sénégal affiche ainsi sa détermination à prendre toute sa part dans la refondation d’un système sanitaire mondial plus juste, inclusif et résilient, fidèle à sa tradition de diplomatie solidaire et panafricaine.