Absent depuis deux rencontres (dos), Victor Wembanyama a effectué un retour couronné de succès dimanche face aux Pelicans (121-116). Il a été décisif dans le money time de ce match disputé à San Antonio, contribuant au passage à une soirée marquante dans la carrière de Chris Paul.
Deuxième passeur le plus prolifique de NBA avec 12 099 assists, CP3 « facilite grandement la tâche » à Wemby, selon lui.
C’était un soir à tirer la couverture à soi. Pourtant, Chris Paul a offert un caviar de plus à Victor Wembanyama, par la parole, au moment d’expliquer le succès des Spurs. En un mot ? « Vic [Wembanyama], a répondu le meneur de San Antonio, tout sourire. Vic a mis des gros tirs, a pris les rebonds qu’il fallait dans cette victoire collective.
» CP3 aurait pu se la jouer (paradoxalement) un peu plus perso’, puisqu’il a dépassé Jason Kidd pour devenir dauphin de l’intouchable John Stockton (15 806 assists) au classement des passeurs les plus prolifiques de NBA.
Paul, 10 passes décisives ce dimanche, en est à 12 099 en carrière. Comme un symbole, la 12 092e, qui lui a permis de mettre Kidd dans son rétro, a été adressée à Wembanyama.
Une remise en jeu anodine pour un tir à 3-points de l’intérieur français, qui effectuait son retour face aux Pelicans, après deux matches manqués en raison de douleurs au dos. « Il est revenu juste à temps, s’est amusé Chris Paul, d’humeur mentor en conférence de presse.
C’est cool de faire partie de son parcours, comme j’ai pu faire partie de celui de beaucoup de grands joueurs. »
Sept points de Wembanyama pour conclure
Wemby, dont le pépin physique reste à surveiller, est sorti au bout de 3 minutes dans le premier quart-temps. Il n’a joué que 26 minutes lors de cette victoire à domicile, mais sa ligne de statistiques est d’autant plus impressionnante (25 points, 10 rebonds, 3 contres).
Surtout, il a pris les choses en main dans le money time, d’où l’éloge du « point god ». Sur une passe de Paul (évidemment), le géant tricolore a placé son équipe devant d’un tir de loin, à 36 secondes de la fin. De 114-116 à 121-116 (score final), il a marqué les sept points des siens, avec deux rebonds en prime.
Parfois il faut « prendre le ballon et faire quelque chose« , a sobrement commenté la star des Spurs, qui a pu « réparer » un shoot similaire manqué quelques instants plus tôt. Déjà crucial lors du quatrième quart-temps lors d’un succès contre les Kings la semaine dernière, Wembanyama se plaît à faire tendre l’exceptionnel en une routine.
Sa vision de la grandeur de Chris Paul corrobore cette ambition : « Bien sûr, il fait des passes ‘flashy’, parfois, mais il faut aussi noter son nombre de passes ‘justes’ par match. Le nombre de répétitions est incroyable. »
Il sait comment passer la balle, il sait bien décrire comment les autres doivent se placer pour la recevoir
Le n°1 de la draft 2023 est « très fier » de son coéquipier et du petit moment d’histoire auquel il a contribué. « Être le réceptionneur de sa 12 000e passe ou quelque chose comme ça, arrondit-il, ça va vieillir comme le bon vin. »
Recruté cet été pour faire passer un cap à San Antonio (12 victoires, 12 défaites cette saison) et plus particulièrement à Wembanyama, Paul partage son expérience à celui qui est né… peu ou prou quand sa carrière a débuté. « Il a vu toutes les époques depuis vingt ans.
Il a su s’adapter aux changements de styles de jeu« , salue le relatif padawan.
« Il m’a appris à bien mieux lire les défenses, assure le phénomène de 20 ans. Il sait comment passer la balle, il sait bien décrire comment les autres doivent se placer pour la recevoir.
C’est quelque chose qu’il m’a transmis, qui facilite grandement la tâche, et que je pourrai appliquer pendant des années. » Avant de transmettre ce savoir à son tour ?
Un bambin, quelque part dans le monde, attend peut-être de recevoir ses conseils dans vingt ans.
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