Depuis plusieurs jours, la rue principale reliant Médina Baye à Mbadakhoune est littéralement submergée par des eaux usées s’échappant des canaux de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS). Cette marée nauséabonde, stagnante et grise, menace gravement la santé publique et paralyse le quotidien des habitants comme les activités économiques locales.
« C’est invivable », déplore Barham Kouta, gérant d’un service financier situé sur l’avenue. « L’odeur est insupportable. Chaque jour, on assiste à des accidents de circulation entre vélos-taxis, voitures et piétons. Les gens sont contraints de faire des détours, et des enfants jouent pieds nus dans ces eaux contaminées. »
Le quartier Thioffack, également touché, pointe du doigt le manque d’équipements d’assainissement et une urbanisation incontrôlée. Pour Ousmane Tamsir Thiam, habitant du quartier :
« Les infrastructures ne suivent pas la croissance démographique. On est face à un cocktail dangereux pour notre santé et notre sécurité. »
Les populations de Thioffack, Médina Baye et Mbadakhoune lancent un ultimatum aux autorités : si aucune action n’est entreprise dans les 48 heures, elles bloqueront la circulation pour se faire entendre.