L’ancien collaborateur de Mimi Touré et proche de Macky Sall, Jérôme Bandiaky, se retrouve au cœur d’un scandale politico-judiciaire. Mis en cause pour des faits graves tels que trafic d’armes, escroquerie au préjudice de l’État et usurpation de fonction, il est actuellement placé sous mandat de dépôt.
Interrogé sur les accusations portées contre lui, Jérôme Bandiaky a catégoriquement nié tout lien avec le trafic d’armes, une charge qui pourrait lui valoir de lourdes sanctions pénales. Selon les informations rapportées par Les Échos, il ne reconnaît que la possession d’une arme personnelle et qualifie les autres accusations de « pure invention ».
Bandiaky, spécialiste en sécurité, a décrit les contours de son travail lors de son audition. Engagé par Aminata Touré lorsqu’elle occupait le poste de Premier ministre, il avait pour mission de veiller discrètement sur elle et ses proches. Habitant initialement aux Mamelles, il affirme que Touré lui avait attribué une villa pour éviter ses retards fréquents. Même après la fin des fonctions de Touré, il a continué à occuper ce logement, ayant entretemps développé une relation de proximité avec la Présidence.
Malgré ces explications, les soupçons à son encontre persistent. Les accusations d’usurpation de fonction et d’escroquerie au préjudice de l’État interrogent sur la nature réelle de son rôle dans les cercles de pouvoir. En revanche, aucun élément concret ne semble pour l’instant relier Bandiaky à l’affaire Didier Badji et Fulbert Sambou, un autre dossier sensible du régime.
Face à la gravité des charges, la défense de Jérôme Bandiaky repose principalement sur le déni et la minimisation des faits. Cette stratégie suffira-t-elle à convaincre les juges ? Une chose est certaine : cette affaire met en lumière les failles dans le contrôle des responsabilités publiques et la nécessité d’une transparence accrue au sein des institutions étatiques