Le lutteur Lac de Guiers 2, de son vrai nom Pape Abdou Cissé, a été reconnu coupable d’escroquerie au visa et condamné à un an de prison, dont trois mois ferme. Il devra en outre rembourser 5,6 millions de FCFA aux 18 victimes identifiées comme parties civiles dans cette affaire.
Le parquet avait requis un an ferme, mais le tribunal a opté pour une peine mixte, prenant en compte les six mois de détention préventive déjà purgés par le lutteur, membre de l’écurie Walo.
Au cœur de cette affaire, un trafic de visas impliquant au total 53 millions de FCFA perçus auprès de candidats à l’émigration, que Lac de Guiers 2 dit avoir voulu aider à se rendre en France à l’occasion d’un combat. Malgré ses déclarations de bonne foi, plusieurs victimes ont affirmé lui avoir personnellement remis les sommes en question.
Le lutteur a tenté de détourner la responsabilité vers son co-prévenu, présenté comme un préparateur mystique, mais les éléments à charge et les témoignages ont convaincu les juges. Pour le procureur, l’accusé a abusé de sa notoriété dans l’arène pour gagner la confiance de ses victimes.
Ce verdict relance le débat sur l’usage de l’image publique et la responsabilité des figures médiatiques dans des affaires d’escroquerie, particulièrement dans un contexte social marqué par le désespoir migratoire.