Le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, a dressé un premier bilan des actions menées par le gouvernement pour assainir la gestion des finances publiques. S’exprimant récemment, il a annoncé que les renégociations de marchés publics et les audits engagés depuis l’arrivée au pouvoir du Président Bassirou Diomaye Faye ont permis à l’État de récupérer plus de 150 milliards de francs CFA.
Cette démarche, a-t-il expliqué, vise à rationaliser l’utilisation des ressources publiques et à créer des marges budgétaires pour financer les priorités nationales. La Radio Télévision Sénégalaise (RTS) rapporte que le secteur de l’éducation a été particulièrement visé, avec la découverte de surfacturations massives. « Pour les écoles, après négociations, nous avons débusqué 30 milliards de surfacturation. Nous avons discuté avec les entrepreneurs, ils ont accepté de compenser en construisant 2 000 salles de classe », a précisé Ousmane Sonko.
Le secteur de l’enseignement supérieur n’a pas échappé aux contrôles. Les audits y ont mis en lumière 25 milliards de francs CFA de surfacturation. « Un pays qui marche dans la surfacturation ne peut pas se développer », a-t-il martelé, insistant sur la nécessité d’une gestion rigoureuse pour instaurer une gouvernance efficace.
Autre domaine épinglé : les marchés relatifs aux infrastructures hospitalières. Le Premier ministre a souligné la gravité des irrégularités constatées. « Le comble, c’est le marché des hôpitaux. Sur ce dossier, c’est le président de la République lui-même qui a diligenté un audit. Ce qu’on a découvert dépasse l’entendement. Aujourd’hui, nous sommes en train de tout récupérer », a-t-il affirmé.
Ces mesures s’inscrivent dans la volonté du gouvernement de rompre avec les pratiques du passé, de renforcer la transparence et de restaurer la confiance des citoyens dans les institutions. Le Premier ministre a assuré que ces efforts de rationalisation se poursuivront pour mobiliser efficacement les ressources internes au service d’un développement durable et équitable.