Deux influenceuses très suivies sur les réseaux sociaux ainsi qu’une infirmière ont été interpellées par la division de la Cybersécurité, dans le cadre d’une enquête sur des pratiques illégales de médecine esthétique. Selon L’Observateur, elles sont accusées d’avoir administré et vendu des produits non autorisés à des fins esthétiques.
Des produits dangereux saisis
Lors de leur interpellation, les enquêteurs ont saisi un stock de produits pharmaceutiques comprenant notamment :
- de la lidocaïne, un anesthésique local,
- du Lipo Lab, utilisé pour brûler les graisses,
- des seringues à insuline.
Ces substances étaient utilisées pour des injections à visée esthétique, notamment pour le grossissement des fesses ou des seins, dans des conditions non médicales et sans autorisation officielle.
Des pratiques relayées sur les réseaux sociaux
L’une des influenceuses, basée à Pikine, vantait à travers des lives réguliers les effets « miraculeux » de ses produits auprès de ses abonnées. La seconde, en lien avec une infirmière, proposait des interventions plus poussées, souvent réalisées à domicile ou dans des lieux non médicalisés, ce qui accroît les risques sanitaires.
Des chefs d’accusation lourds
Les trois femmes seront déférées ce vendredi devant le procureur de la République près le tribunal de Dakar. Elles sont poursuivies pour :
- exercice illégal de la médecine,
- détention et vente de produits pharmaceutiques non autorisés,
- mise en danger de la vie d’autrui.
L’affaire relance le débat sur la réglementation des pratiques médicales non conventionnelles et le contrôle des contenus diffusés par les influenceurs, dont l’impact sur les jeunes publics est de plus en plus scruté.