L’édition 2025 du pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam débute sous tension. Alors qu’Air Sénégal a été désignée pour transporter 12 860 pèlerins sénégalais, la compagnie nationale fait face à une cascade de perturbations logistiques, principalement causées par les retards de certains voyagistes privés dans la confirmation de leurs réservations.
D’après les révélations du journal L’Observateur, ces retards ont conduit à des annulations de vols en série. Le vol du mardi dernier, par exemple, a décollé à 23h31 avec seulement 213 passagers, bien que l’appareil puisse en contenir 323. Un gaspillage de capacité coûteux pour la compagnie.
Des sources proches de la Délégation générale au pèlerinage pointent du doigt « un petit groupe de voyagistes privés », habitués à recourir aux vols réguliers et qui ont tardé à finaliser leurs démarches, notamment à cause de problèmes liés à l’organisation de l’hébergement en Arabie Saoudite.
Pris de court, ces opérateurs se sont rués vers les derniers créneaux disponibles, forçant Air Sénégal à reprogrammer en urgence quatre vols supplémentaires pour les 24 et 25 mai, ainsi que cinq autres le 27 mai. Une réorganisation complexe et coûteuse.
« Nous avions prévu des départs les 18 et 19 mai, mais le manque de passagers nous a contraints à les annuler », ont précisé les mêmes sources.
Malgré ces imprévus, Air Sénégal réaffirme son engagement à transporter tous les pèlerins dans les délais impartis. Toutefois, ces ajustements de dernière minute pourraient nuire à sa rentabilité et relancent les critiques sur la coordination entre voyagistes privés, autorités religieuses et compagnies aériennes.
Alors que des milliers de fidèles attendent encore leur départ pour accomplir le cinquième pilier de l’Islam, les autorités sont appelées à mieux encadrer l’organisation du Hajj, pour éviter à l’avenir de tels couacs logistiques.