En déplacement officiel en Côte d’Ivoire du 29 au 31 mai, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a rencontré le président Alassane Ouattara pour évoquer les perspectives de coopération entre Abidjan et Dakar. Mais au-delà du renforcement des liens bilatéraux, un autre sujet majeur a été abordé : la réconciliation entre la CEDEAO et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Selon des informations rapportées par Jeune Afrique, Ousmane Sonko a pris l’engagement, lors de cette audience au Palais présidentiel, de poursuivre les discussions entamées avec les dirigeants de l’AES, composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Il a promis de « faire le nécessaire » pour rétablir le dialogue et rapprocher ces États de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont ils se sont retirés en janvier dernier.
De son côté, Alassane Ouattara s’est montré réceptif à cette initiative sénégalaise, en affirmant qu’il était « favorable au retour des pays frères » au sein de l’organisation sous-régionale. Cette déclaration marque un soutien politique clair aux efforts de médiation annoncés par le Premier ministre sénégalais.
Cet engagement de la part d’Ousmane Sonko s’inscrit dans une volonté plus large de promouvoir la stabilité régionale et de désamorcer les tensions qui ont émergé après le retrait des trois pays sahéliens. Pour rappel, l’AES, formée en septembre 2023, avait acté sa rupture avec la CEDEAO en janvier 2025, dénonçant notamment un manque de solidarité et d’alignement avec les préoccupations sécuritaires des États sahéliens.
La médiation du Sénégal pourrait donc constituer un levier diplomatique pour restaurer la cohésion régionale, au moment où la sous-région fait face à des défis sécuritaires et socio-économiques de grande ampleur.