Alors que le gouvernement sénégalais engage des réformes pour rationaliser l’espace politique, l’application stricte de la loi régissant les partis politiques pourrait s’imposer comme un levier efficace. Selon Ousmane Badiane, chargé des élections de la Ligue Démocratique (LD), la plupart des partis politiques au Sénégal ne respectent pas leurs obligations légales.
Parmi ces exigences figure la présentation régulière des bilans financiers. Pourtant, comme le rappelle L’Observateur dans son édition du lundi, cette pratique reste rare dans le paysage politique national. La loi exige également la tenue régulière des instances décisionnelles des partis ainsi que la déclaration de toute modification statutaire auprès du ministère de l’Intérieur.
Le professeur Maguèye Kassé souligne que l’article 3 de la loi impose une rigueur à laquelle les partis doivent se conformer. Toute modification non conforme à cette législation peut être refusée par le ministère de l’Intérieur, fragilisant ainsi les formations politiques non respectueuses des règles.
Cette approche légale pourrait ainsi devenir un outil de tri naturel, favorisant l’émergence de partis solides et structurés, capables de jouer un rôle actif et constructif sur l’échiquier politique sénégalais. Avec la mise en œuvre de ces mesures, le gouvernement espère transformer l’espace politique en un cadre plus cohérent et transparent, à même de répondre aux aspirations des citoyens.