Le vent de la reddition des comptes souffle avec force sur les plus hautes sphères de l’État sénégalais. L’audit des finances publiques, lancé par les nouvelles autorités, entre dans une phase décisive. Les premières auditions ont débuté cette semaine à la Division des investigations criminelles (DIC), dans un climat de tension marqué par des révélations majeures.
Un démarrage retentissant
Au cœur de cette tempête financière : une transaction jugée opaque de 247,33 milliards de francs CFA. Ce montant, selon les premiers éléments de l’enquête, aurait été transféré par la Banque Islamique du Sénégal (BIS) vers un compte bancaire non identifié, dans des conditions pour le moins troublantes. L’affaire est liée au projet Sukuk-Sogepa, une opération financière complexe qui attire désormais tous les regards.
Premières auditions et enquête approfondie
D’après le quotidien Libération, la directrice générale de la BIS a déjà été entendue par les enquêteurs. D’autres responsables, notamment administratifs et financiers, devront répondre dans les jours à venir des anomalies constatées dans les mouvements de fonds.
Cette affaire pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre la mauvaise gouvernance au Sénégal, avec un exécutif déterminé à faire la lumière sur la gestion passée des ressources publiques.