Le président de la République du Sénégal a dévoilé un ensemble de réformes ambitieuses visant à moderniser le marché du travail et à renforcer la protection sociale. Parmi les mesures phares figure la révision de la convention État-employeur, un texte clé qui encadre les relations entre le gouvernement et les employeurs. Cette refonte a pour objectif d’adapter le cadre légal aux réalités économiques actuelles, marquées par la digitalisation, la précarité croissante et l’expansion du secteur informel.
Une réponse aux défis de l’emploi des jeunes
Dans la perspective de 2025, le gouvernement prévoit l’insertion de 3 500 jeunes à travers des programmes ciblés. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à réduire le chômage, particulièrement élevé chez les 18-35 ans. Pour y parvenir, les autorités travaillent sur l’élaboration de nouveaux codes du travail et de la sécurité sociale, avec un accent particulier sur l’extension de la couverture sociale aux travailleurs de l’économie informelle, souvent exclus des systèmes de protection classiques.
Vers une protection sociale élargie
Le chef de l’État a insisté sur la nécessité d’une meilleure inclusion des travailleurs indépendants, des artisans et des petits commerçants dans les dispositifs de retraite et d’assurance maladie. Cette réforme devrait permettre à des milliers de Sénégalais d’accéder à des droits sociaux fondamentaux, tout en sécurisant leurs parcours professionnels.
Ces mesures s’accompagnent d’un renforcement des mécanismes de dialogue social, afin d’associer pleinement les syndicats et le patronat à cette transformation. Pour les analystes, cette approche témoigne d’une volonté politique forte d’aligner les réformes sur les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, notamment en matière de travail décent et de croissance inclusive.