Demain, mercredi 11 juin, l’ancienne ministre des Mines et de la Géologie, Sophie Gladima, sera entendue pour la deuxième fois par la Haute Cour de justice, a révélé Les Échos dans son édition du jour. Incarcérée depuis plusieurs semaines, Mme Gladima est la première des cinq ex-ministres inculpés à avoir été placée sous mandat de dépôt.
Elle est poursuivie pour association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, escroquerie, blanchiment de capitaux et complicité pour ces faits, portant sur un montant de 193,07 millions de francs CFA. Ces fonds proviennent d’un milliard de francs CFA alloué à son ministère par le fonds Force Covid-19.
Le rapport de la Cour des comptes, qui a déclenché l’enquête, a pointé de nombreuses irrégularités, notamment la gestion opaque du projet de construction du centre de gravimétrie à Kédougou. Mme Gladima, qui rejette toutes les accusations, devra convaincre la commission d’instruction de la Haute Cour de sa bonne foi.
L’affaire est également alimentée par le témoignage de son ancien Directeur de l’administration générale et de l’équipement (DAGE), Alassane Diallo, aujourd’hui en fuite.
Les autres anciens ministres impliqués dans ce dossier sont Ndèye Saly Diop Dieng, placée sous contrôle judiciaire, Ismaila Madior Fall, sous bracelet électronique, ainsi que Moustapha Diop et Mansour Faye, également incarcérés.