Le député de l’opposition Thierno Alassane Sall, président du parti République des Valeurs (Rv), a tiré la sonnette d’alarme ce jeudi sur les réseaux sociaux à propos de la Loi de finances rectificative (LFR) 2025, qualifiant les chiffres de « brutaux et implacables ».
Dans un message publié sur son compte X (anciennement Twitter), l’ancien ministre de l’Énergie révèle que la dette publique atteindra 5 715,5 milliards de FCFA en 2025, portant le cumul à 10 207 milliards en deux ans sous le régime actuel. Des chiffres issus du projet de LFR récemment présenté par le ministère des Finances et du Budget.
Une dette sans résultats pour la population, selon TAS
Pour Thierno Alassane Sall, cette explosion de la dette ne se traduit par aucune amélioration tangible des conditions de vie des citoyens. « Tout cela sans effet ni sur le chômage, ni sur le coût de la vie, ni sur les étudiants, ni sur le monde rural, ni sur l’emploi des jeunes, ni sur les infrastructures, ni sur la santé et le bien-être collectif », déplore-t-il.
Il accuse en outre le gouvernement de mauvaise gestion et d’hypocrisie sociale : « Pendant ce temps, les néo-apparatchiks se gavent de fonds politiques, financés par la dette, tandis que les prix à la pompe restent élevés et les denrées de première nécessité hors de portée. »
Une critique politique en phase avec l’inquiétude budgétaire
La sortie du député intervient dans un contexte où la LFR 2025 a suscité de nombreuses interrogations sur la soutenabilité de la dette, alors que le déficit budgétaire est désormais estimé à 7,82 % du PIB, bien au-delà de la norme communautaire de l’UEMOA (3 %). Si les autorités défendent une stratégie d’ajustement responsable, des voix comme celle de TAS y voient une dérive financière préoccupante, sans impact direct sur le quotidien des Sénégalais.
Ce nouvel épisode relance le débat sur la transparence budgétaire, la gestion de la dette et la priorisation des dépenses publiques dans un contexte économique déjà marqué par une inflation persistante.