Le débat houleux sur l’acquisition de véhicules de fonction à l’Assemblée nationale divise au sein même du parti Pastef. Alors que le député Guy Marius Sagna a ouvertement dénoncé certaines pratiques jugées contraires aux engagements de rupture du parti, Fadilou Keïta est monté au créneau pour défendre El Malick Ndiaye, président de l’institution parlementaire.
« Il s’exprimera le moment venu, mais je sais qu’il est accusé à tort. Tout ce qui se dit sur lui est faux », a déclaré Fadilou Keïta dans une sortie médiatique ce vendredi.
Se voulant clair et ferme, Keïta ajoute :
« Je fais plus confiance à El Malick qu’à Guy Marius Sagna. C’est quelqu’un de rigoureux. Je connais certains éléments du dossier et j’invite à la prudence. »
Des accusations qui font tache dans la rupture
Cette réaction intervient en réponse directe à une publication virulente du député Guy Marius Sagna sur Facebook. Celui-ci accuse le Parlement de pratiques opposées à l’éthique de transparence prônée par Pastef, notamment :
- La distribution de « Sukëru koor » aux députés,
- L’octroi de billets pour le pèlerinage à la Mecque,
- Des financements jugés injustifiés aux groupes parlementaires,
- Et surtout un manque de clarté sur l’achat des véhicules de fonction.
Des divergences internes qui inquiètent
Ce débat met en lumière les tensions internes au sein de Pastef, entre une ligne dure de dénonciation de tous les privilèges hérités de l’ancien régime, et une approche plus pragmatique de l’exercice du pouvoir. La prise de parole attendue d’El Malick Ndiaye s’annonce déterminante pour clarifier la position officielle de l’Assemblée nationale sur ces sujets sensibles.