Une réalité glaçante a été mise en lumière lors de la journée consacrée à la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG), organisée le mardi 10 décembre par la Cellule Genre du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Selon l’enquête réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) en 2023-2024, 89,2 % des femmes non mariées ont déclaré avoir été victimes d’une forme de violence. Ces formes de violences incluent des abus physiques, sexuels, psychologiques ou économiques.
Cette statistique démontre que les femmes non mariées sont particulièrement vulnérables face à ces actes de violence. Mme Aminata Diouf Ndiaye, coordonnatrice de la Cellule Genre, a appelé à une prise de conscience collective et à des actions immédiates : « Ces chiffres montrent que les violences touchent une proportion inacceptable de femmes au Sénégal. Il est urgent de renforcer nos stratégies de prévention et de protection. »
La campagne des 16 jours d’activisme, à laquelle participe le ministère de la Santé en partenariat avec d’autres institutions, vise à mobiliser toutes les couches sociales pour mettre fin aux VBG. Pour Mme Ndiaye, cette mobilisation passe par des programmes éducatifs, un meilleur accès à la justice pour les victimes et un soutien psychologique adapté.
Malgré les progrès réalisés, les chiffres soulignent l’ampleur des efforts encore nécessaires pour protéger les femmes contre les violences basées sur le genre au Sénégal.