La gendarmerie nationale a encore frappé fort dans sa lutte contre le trafic de stupéfiants. Dans la nuit du jeudi 16 au vendredi 17 mai 2025, les éléments de la brigade territoriale de Hann ont intercepté une pirogue chargée de chanvre indien, échouée à quelques centaines de mètres de la plage de Hann-Yarakh, dans la banlieue est de Dakar.
Tout est parti d’un renseignement jugé crédible, selon des sources proches de l’enquête, faisant état d’une tentative d’acheminement maritime de drogue par une embarcation non identifiée. Immédiatement alertés, les hommes de l’adjudant-chef Gabriel Bassène, réputés pour leur connaissance du terrain, mettent en place un dispositif de filature discrète et silencieuse, basé sur leurs patrouilles nocturnes régulières le long du littoral.
Aux environs de 3 heures du matin, les gendarmes repèrent une pirogue sans lumière, avançant lentement à près de 300 mètres du rivage. L’embarcation suspecte confirme les soupçons : les gendarmes observent, se positionnent, puis décident de passer à l’action dans une manœuvre audacieuse. Ils se jettent littéralement à la mer, nageant jusqu’à l’embarcation pour l’intercepter avant son accostage.
Sur place, aucune trace des convoyeurs, qui ont réussi à prendre la fuite. Mais la cargaison est bien là : sept colis de chanvre indien soigneusement emballés et un moteur hors-bord. Selon la pesée officielle, l’ensemble représente 206 kg de drogue.
La saisie est majeure et confirme l’intensification du trafic par voie maritime, souvent utilisé pour contourner les contrôles terrestres renforcés. Si les trafiquants ont momentanément échappé au coup de filet, les investigations se poursuivent. Les enquêteurs tentent désormais d’identifier les membres du réseau, de tracer l’origine de la marchandise et surtout de localiser les destinataires finaux.
Cette opération démontre une fois de plus la détermination et la réactivité des forces de sécurité sénégalaises, dans un contexte où le trafic de drogue prend des formes de plus en plus sophistiquées. Elle intervient alors que plusieurs saisies de grande ampleur ont été opérées ces derniers mois, notamment sur les côtes de Mbour et Ziguinchor, renforçant l’urgence de surveiller de près les routes maritimes du trafic illicite.