Ce lundi 14 avril 2025, devant les députés de l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a tenu à mettre fin à la polémique sur la répartition des pouvoirs entre le chef de l’État et son chef de gouvernement. Une clarification attendue après les déclarations du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, qui avait évoqué, lors d’un échange avec la presse le 4 avril dernier, son souhait d’avoir un « Premier ministre super fort ».
En réponse aux interrogations sur une possible dérive institutionnelle, Sonko a rappelé le socle juridique de la Ve République sénégalaise :
« Le Premier ministre tient ses compétences de la Constitution et non de la volonté du président de la République », a-t-il déclaré avec fermeté.
Il a ensuite précisé le fonctionnement de l’exécutif :
« La Constitution établit que le président de la République est la clé de voûte des institutions. Il en est le gardien et doit en assurer le bon fonctionnement. C’est à lui de définir la politique de la Nation, tandis que le Premier ministre a pour mission de la mettre en œuvre. »
Selon lui, les inquiétudes sont sans fondement :
« Si le Président nomme le Premier ministre, cela ne signifie pas qu’il lui délègue ses propres pouvoirs. Les attributions du Premier ministre sont constitutionnelles. Seule sa nomination relève de la décision présidentielle. »
Cette prise de parole vise à rassurer l’opinion publique sur la solidité du cadre institutionnel sénégalais et à dissiper les craintes d’un éventuel flou ou déséquilibre dans l’exercice du pouvoir exécutif.